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Un jeune paysan passe sans transition d'un village du comté de Nice à l'enfer de Verdun au mauvais moment... le 24 février 1916, soit trois jours après le début du "Trommelfeuer".
Ecrire était important pour les poilus afin de prouver qu'ils étaient vivants, des hommes-boue, certes, mais des hommes debout.
Avec poésie, le journal de guerre d'Ange exprime son incompréhension de la guerre à laquelle répondent les pensées de Marie, son aimée. Les illustrations de Michaël Crosa occupent des doubles pages, se mêlent au texte et donnent de l'ampleur aux propos de Pascal Colletta en exprimant le contraste vie-mort et soleil-boue.
Ce livre arrive peut-être un peu tard après la production pléthorique d'ouvrages commémoratifs (mais c'est une réédition, après une édition bilingue occitan/français). Il a pourtant sa place pour l'originalité du ton et du format doublement illustré par le texte et l'image.

Tout d'abord, j'aimerais remercier Babelio pour leur édition Masse Critique, ainsi que la maison d'édition Beurre Salé pour l'envoi de ce livre!
J'ai été très surprise de la taille de ce livre, je ne m'attendais pas à ce qu'il soit aussi grand.
La couverture m'a déjà beaucoup plu au premier regard. Je l'ai donc feuilleté en le découvrant pour la première fois, et je suis tombée amoureuse des illustrations de Michaël Crosa...
Je me suis de suite plongée dans ma lecture.
On y suit Ange, jeune homme vivant en campagne qui est envoyé au front.
Les mots utilisés par Pascal Colletta sont justes, touchants, et ont transporté mon petit coeur.
On ressent le besoin qu'a notre soldat d'écrire, de se souvenir. A travers ces lettres, ces mots, on s'imagine bien l'horreur de la guerre, la désespérance des hommes, leur peur...
Les pensées de Marie, en complément de celles d'Ange, nous en apprend beaucoup sur l'espoir des gens restés à l'arrière, pour le retour des soldats, pour reprendre une vie à deux.
J'ai trouvé très intéressant le fait d'utiliser la poésie pour raconter un sujet aussi grave. Cela donne encore plus de sens, et révèle encore plus la folie (ou la solitude) du personnage principal.
Cette histoire m'a énormément touchée.
Et cette chute à la fin est complètement imprévisible après l'espoir qu'on nous a insufflé.
Les illustrations sont sublimes, très simples mais parfaitement adaptées au récit.
En résumé, j'ai adoré la profondeur de cette oeuvre. Je ne peux que la recommander. Ce fut un énorme coup de coeur.

Tout d'abord, je tiens à remercier Babelio pour l'envoi de cet ouvrage qui a été un énorme coup de coeur, et que je n'aurais jamais pu découvrir sans l'opération Masse Critique.
Dans ce récit, on suit le quotidien de Ange, dans le contexte historique de la Première Guerre Mondiale, mobilisé sur le front. Celui-ci doit quitter sa famille et Marie, sa bien-aimée, pour aller se battre. Il découvre l'horreur des combats, les conditions de vie effroyables des soldats durant cette période, et décide alors d'écrire. Ecrire pour soulager sa peine. Ecrire pour se sentir vivant.
J'ai été conquise, dès les premières pages, par la plume de l'auteur et le style très original de l'illustrateur qui sont tous les deux en parfaite harmonie. L'auteur a su trouver les bons mots pour aborder cette période difficile, et les illustrations m'ont transportée, me donnant l'impression d'accompagner Ange. le choix des couleurs est très intéressant : on remarque qu'au début de l'histoire, les couleurs sont chaudes, ce qui crée tout de suite une ambiance joyeuse, tendre, dans laquelle Ange mène une vie heureuse. Puis, on change totalement de contexte, avec la grande guerre, et tout devient noir.
Les textes accompagnant ces dessins sont splendides, justes. Tout est abordé d'une forme poétique, récits rythmés par les messages de Marie, la femme de Ange. A aucun moment, le lecteur n'a le temps de s'ennuyer.
En définitive, l'album Ange : journal de guerre s'avère être un excellent ouvrage historique, grâce à ses très belles illustrations et à ses magnifiques textes. Je vous le recommande donc vivement.

Un bien bel objet que ce livre. Couverture solide et lisse, papier épais et généreux. Un texte très travaillé, ciselé avec soin : Pascal Colletta flirte bien souvent avec la poésie en prose en nous contant les quelques 8 mois d'un soldat provençal à Verdun, au milieu des charniers de la bataille éponyme.
Un texte sombre, donc, qui entre dans une alliance aussi parfaite que crépusculaire avec les illustrations de Michaël Crosa.
La chute est excellente, douchant le maigre espoir que l'auteur avait habilement suscité dans les pages précédentes.
J'ai juste regretté quelques choix de couleur de police, parfois peu visibles sur certains fonds.
Les auteurs ont su transcrire dans ce superbe roman graphique les cris de grâce d'une humanité martyrisée. Ils font honneur à des Remarque, Sassoon, Chevallier, Barbusse, Dorgelès ou Tardi en délivrant le seul message qu'il convient de garder de cette guerre atroce : plus jamais ça.

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